La grande fierté d’Éliane Lachas, c’est à 58ans d’en paraître 48, voire 38. Après avoir été militante dans sa jeunesse, s’être « battue contre les flics pour défendre les libertés fondamentales », Éliane s’est rangée du « côté des petits », en devenant conseillère à l’agence du Plein Emploi. Toute sa carrière s’est construite à côté « des chômeurs, des illettrés, des laissés pour compte du système ». Parallèlement à ce quotidien Éliane a pris ses distances avec les collectifs militants, consacrant son existence à une « exploration d’elle-même à travers la plongée de son être dans l’aventure du libertinage. »
À quelques années de la retraite, Eliane sait qu’elle a encore de beaux jours devant elle et tellement d’expériences encore à faire. Ne plus avoir la pression sociale de la hiérarchie et des collègues sur le dos lui permettra de franchir les derniers tabous qu’elle n’a pas encore osé affronter : jouer dans des films porno, créer un site adulte en ligne où elle partagera ses aventures avec d’autres âmes aventureuses. Son péché mignon : les très jeunes hommes.
N’étant pas coincés par le vieux modèle patriarcal où la femme reste au foyer, Éliane ne s’est jamais senti très proche de sa fille, qui « n’a aucune ambition autre que s’en sortir matériellement, ce qui, avouons-le ne va pas chercher très loin. »
Éliane vit seule, tout en menant de front plusieurs liaisons. Parfois elle rêve d’une grande histoire d’amour, « mais, bon mieux vaut réaliser ses phantasmes que courir après des rêves, non ? »
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