Pure est immaculée comme une sainte née de l’absolu sans passer par les affres de l’existence terrestre. Pure est la matérialisation de l’innocence dans sa toute puissance : son corps n’est déjà plus celui d’une enfant fragile, sans être déjà celui d’une femme destinée à l’enfantement. Pure est la beauté évanescente, le rire cristallin, la justesse du regard venu d’ailleurs. Pure est le refus d’être atteint par la matérialité, par la bassesse des sentiments, Pure est au-delà de l’humanité. Pure est la princesse, l’impératrice, la déesse de l’idée de la nature éternelle. Pure est le refus de se nourrir, le refus de communiquer avec autrui. Pure est l’ascèse, l’anorexie, le suicide idéalisé. Pure est la mort masquée sous un idéal.
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